La nourriture représente notre potentiel énergétique. C’est le carburant que l’on donne à notre corps. L’exploitation de cette matière première dépendra notamment de la qualité et la quantité des aliments que nous mangeons, de notre état de santé et de notre mode de vie. Il s’agit, selon moi, des trois piliers de bases pour conserver, améliorer ou retrouver la santé et la performance.

Définition

L’alimentation brute, c’est une alimentation sensée de la production à la consommation. C’est un choix alimentaire qui se tourne vers la consommation d’aliments vivants, riches en macronutriments (protéines, lipides et glucides), micronutriments (vitamines et minéraux) et à l’état brut, au plus proche de leur état naturel, c’est-à-dire des aliments qui n’ont pas subi de transformation.

Pour cela, il faut une conscientisation de chacun des acteurs de la chaîne de distribution des aliments consommés. Cela passe par le rôle qu’ont à jouer les agriculteurs pour notre santé, la leur et celle de la planète, en récoltant des aliments (biologiques) sans recours à des produits chimiques et en respectant les terres qu’ils cultivent (permaculture, rotation des cultures, aliments de saison, etc.).

Les intermédiaires, en favorisant les produits frais et de proximité, en évitant le suremballage et les procédés de raffinage ou de transformation des aliments qui détériorent leur qualité (précuisson, extrusion, hydrogénation, etc.).

Et finalement, celle du consommateur, qui doit choisir des aliments biologiques, bruts, dans la mesure du possible local (certains poissons et fruits représentant une exception) et selon leur qualité nutritionnelle dans un contexte de santé et de performance propre selon les besoins de chacun.

Ce n’est pas un régime, c’est du bon sens

Il ne s’agit pas d’un régime alimentaire, car il n’y a pas de restriction. Tous les aliments sont permis tant qu’ils ont du sens pour la santé du consommateur. En effet, ce mode de consommation se définit non pas en s’adressant à un public (normalisation ou standardisation de l’alimentation), mais à une personne (individualisation de l’alimentation). Il faut remettre dans notre assiette ce qui est bon pour nous. Ainsi, l’alimentation sera différente selon l’âge, le mode de vie, l’état de santé, les envies et les besoins de chacun.

On n’est jamais mieux servi que par soi-même

Le pouvoir de choisir chacun des ingrédients qui composent nos repas, sans ajout d’ingrédients inutiles, voire dangereux pour la santé, revient au consommateur. La consommation d’aliments bruts permet le retour à la cuisine en maîtrisant l’entier de votre assiette, de la préparation au contenu en passant par la portion.

Un pour tous et tous pour un

Finalement, avec un mode de consommation, pourtant individualisé, de nourriture brute, vous contribuez au bien-être de tous :

  • Vous favorisez le raccourcissement des chaînes de distribution en limitant les intermédiaires, ce qui permet aux agriculteurs d’être mieux rémunérés.
  • Vous contribuez à l’amélioration continue de l’agriculture et donc de votre santé. En rémunérant mieux les agriculteurs, ceux-ci peuvent engager du personnel pour les aider dans leur travail quotidien, investir dans la recherche ou directement dans des moyens moins néfastes pour l’environnement et plus rentables. Ce qui finalement permet de produire des aliments de meilleure qualité.
  • Vous encouragez l’émergence de petits commerces de détails et de points de ventes des aliments bruts et régionaux.
  • Vous participez à la préservation de notre terre et d’une alimentation riche, variée et saine.

Il y a brut et abruti

Une carotte n’a pas besoin d’être emballée ni de contenir une liste d’ingrédients. Nous payons pour une carotte, non pour du plastique et encore moins pour des produits chimiques indésirables. Pourtant, la liste des produits phytosanitaires utilisés pour la production d’aliments issus de l’agriculture conventionnelle ne figure pas sur la composition des aliments. Ce qui donne encore plus de sens à une consommation de produits naturels et biologiques.

Siegrist Nutrition - méthode

Le « bio » ça coûte cher ou pas

Consommer des aliments conventionnels revient à payer pour des calories vides, mais additionnées de substances chimiques et nocives pour l’environnement et l’organisme. L’accumulation de ces substances dans ce dernier peut être la cause de maladies graves ou potentiellement graves entraînant des frais médicaux.

A l’inverse, une consommation d’aliments biologiques apportera des calories pleines pour nourrir les cellules. Comme, les aliments sont plus riches en micronutriments, leur consommation est moins importante puisque les besoins seront plus vite satisfaits. Des cellules qui fonctionnent bien permettent d’éviter les maladies et donc les frais médicaux.

En résumé, vous « investissez » plus au départ, mais moins souvent, pour un produit qui vous apporte plus et vous fera dépenser moins à long terme.